La question du bien-être et la santé des salariés au travail est à raison de plus en plus prégnante au sein des entreprises de tous types. Parmi les difficultés rencontrées dans le monde professionnel, les troubles musculosquelettiques occupent une place particulièrement importante. Ainsi, près de 9 maladies professionnels déclarées sur 10 sont des TMS. C’est évidemment une problématique de santé publique, mais aussi une problématique économique et sociale pour les entreprises qui sont potentiellement soumises à l’absentéisme, aux arrêts de travail, au turn-over de leurs équipes. Pour le bien-être des salariés comme pour celui des entreprises, ces dernières ont sérieusement pris en main ces problèmes par la prévention et la mise en place de solutions opérationnelles.
Que sont les troubles musculosquelettiques ?
Les professions les plus physiques sont évidemment les plus sujets aux TMS. En raison des charges lourdes à porter ou déplacer, en raison de postures difficiles, il se créé finalement un déséquilibre entre les sollicitations exercées sur le corps et la capacité physique de ce dernier à réaliser les actions souhaitées. Ces sollicitations intensives et répétées vous toucher les muscles, les tendons, les nerfs, les parties du corps les plus touchées étant le dos, les membres supérieurs et plus rarement les genoux.
Si tous les métiers ne connaissent pas forcément les mêmes difficultés, même les métiers les plus sédentaires, et en apparence les plus paisibles sont exposés au risque de TMS. Ainsi le travail de bureau n’est pas exclu de ce phénomène comme l’atteste la recrudescence du syndrome du canal carpien, si douloureux pour le poignet et la main. Mais les employés de bureau ne sont pas les seuls concernés car c’est finalement la répétition du geste qui expose les salariés à cette maladie.
Les principaux facteurs d’exposition aux TMS
Face aux exigences de productivité des sociétés industrielles notamment, les facteurs de risques sont principalement d’ordre organisationnels et biomécaniques.
C’est ainsi en premier lieu la cadence de travail qui est le principal facteur. Les machines industrielles imposent un rythme de production auquel doivent se soumettre les salariés, ce même rythme de production étant évidemment dictée par les exigences des délais de production exigés par les clients.
Le facteur biomécanique est quant à lui dû à la répétition élevée d’un même geste plusieurs heures par jour, le possible manque d’ergonomie du poste de travail, des gestes parfois difficiles d’exécution ou dont l’exécution soumet le corps à des postures non naturelle et possiblement traumatisante à terme.
L’aspect psychosociales n’est pas externe à la problématique des TMS. Il est désormais reconnu que la perception de son travail par le salarié, et notamment le stress et la tension au travail ou encore le manque de reconnaissance sont des facteurs pouvant favoriser l’apparition de troubles musculosquelettiques.
Prévention et solution contre les TMS dans l’industrie
Parce que les salariés et leur savoir-faire sont la richesse des entreprises industrielles, ces dernières ont évidemment pris à bras le corps la problématique des troubles musculosquelettiques. L’organisation du travail est de plus en plus pensée pour améliorer le confort et les conditions de travail des salariés, et par-delà leur efficacité et finalement leur productivité.
Dans l’industrie, la thématique de l’ergonomie des postes de travail est devenue essentielle. Ces derniers sont donc autant que possible adaptés pour créer un environnement de travail confortable pour les opérateurs.
Certaines machines de production industrielles ont ainsi remplacé les opérateurs pour la réalisation de tâches répétitives et difficiles pour l’organisme. L’avènement des premiers robots a ainsi permis de soulager l’homme de certains tâches potentiellement traumatisante.
L’aménagement des postes de travail a également été optimisé en limitant le port de charges lourdes ou en facilitant leur mobilité et leur manipulation. Ainsi, les systèmes de manutention aérienne et convoyeurs aériens assurent le port des charges les plus lourdes et la possibilité de les manipuler simplement. On retrouve ces cas dans les secteurs de l’industrie automobile ou de la blanchisserie industrielle par exemple.
Côté organisation du travail, l’attribution des postes est de moins en moins sédentaire. Parce que les opérateurs sont aussi de plus en plus compétents, ils ne sont plus mono-tâche et peuvent être assignés à des postes différents, ce qui leur permet de réaliser des missions différentes, des gestes différentes et de ne plus solliciter les mêmes articulations avec des gestes répétitifs tout au long de la journée.
Enfin, les facteurs psychosociaux sont également pris en compte dans l’industrie en veillant à la perception du travail par les salariés, à la pression ressentis, à l’évolution des carrières…
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