La composition des biodéchets est l’ensemble des déchets naturels biodégradables et des déchets alimentaires.

On peut bien éviter une partie de ces déchets tout en luttant contre le gaspillage alimentaire. Pour le reste des déchets, il faut les traiter spécifiquement afin d’obtenir une bonne qualité. Les éliminer par incinération ou les mettre dans les décharges est un vrai gaspillage, car ils constituent une source importante d’énergie et en matière, mais aussi peuvent devenir une source de revenus.

On trouve des biodéchets dans un tiers des poubelles résiduelles des Français. Il est temps de transformer cette montagne de déchets et non les éliminer pour avoir une économie circulaire de la matière organique. Avant 2025, selon la loi, il faut que les résidents prévoient une méthode pratique de tri de leurs biodéchets.

Quelle est la nécessité de faire un tri des biodéchets des autres déchets ?

Éliminer les biodéchets dans les décharges ou par incinération ne fait que détruire petit à petit la planète. En effet, s’ils sont mis en décharge, le tassement des déchets crée la fermentation de déchets alimentaires dans un lieu sans oxygène qui ensuite provoque l’émission de méthane dans l’atmosphère, mais aussi l’émission de gaz à effet de serre (GES). Ce gaz qui est 25 fois supérieur que du CO2. Et si les déchets sont incinérés, sa combustion crée du CO2 et du GES.

Puisque les sols s’appauvrissent en matières organiques, la favorisation organique à travers l’épandage, le compostage ou la méthanisation valorise le retour au sol ou la transformation des matières organiques brutes en une matière plus importante, le digestat ou le compost qui sont adaptés aux besoins agronomiques de ces derniers. Les composts de biodéchets sont nécessaires pour apporter plus de matières organiques aux sols. Les digestats via la méthanisation, la substitution des apports en engrais de synthèse par des engrais organiques sont très appréciables surtout pour l’environnement. La fabrication des engrais de synthèse vient des ressources minières non-renouvelables et ne se trouve pas en France (phosphore et potasse). Elle vient surtout du bilan énergétique global dont la synthèse de l’azote qui elle est très énergivore.

La sélection des biodéchets par les spécialistes « gros producteurs »

À compter du 1er janvier 2012, ceux qui produisent ou détiennent une grande quantité de biodéchets doivent les valoriser dans des filières adaptées comme la méthanisation ou le compostage.

La grande distribution, les entreprises d’espaces verts, des cantines et restaurants, des industries agroalimentaires, des marchés sont les plus concernés. En 2012, cette réglementation touchait plus les professionnels qui produisent par an plus de 120 tonnes de biodéchets ou plus de 1500 litres d’huile alimentaires usagées par an.

À compter du 1er janvier 2016, les principaux acteurs touchés sont les professionnels qui produisent plus de 10 tonnes de biodéchets par an et ceux qui font plus de 60 litres d’huile par an. Il y a les petites surfaces de distribution alimentaire, les marchés de gros ou forains, ainsi que certains restaurateurs. Il y a aussi des acteurs économiques qui y sont touchés.